Des images comme des « chuchotements photographiques », Jeanne Grouet travaille principalement le médium pour révéler l’invisibilité des liens du champ de l’intime et questionner notre rapport à l’immédiateté du visible du monde extérieur. À travers l’exploration de la notion de frontières, sur le plan géographique et pictural, elle interroge ses limites présumées et le principe d’exclusion ou d’inclusion. Le postulat de la porosité des frontières - comme celle du médium photographique - pour se pencher sur leurs possibilités de glissement et de changement de sens. Une approche photographique qui donne naissance à une recherche plastique toujours imbriquée dans une histoire intime.
La photographie comme traductrice. Une transposition libre mais sincère de ce que la page pleine qu’est le monde m’inspire, me fait penser et ressentir. Une opération de transformation, de mise en images des formes, des couleurs, des lignes et des matières sur lesquelles les yeux s’arrêtent. Face à un nouvel environnement, foisonnant d’odeurs nouvelles, d’architecture différentes, de sons étrangers, comment ordonner et rassembler cette dislocation des sens ? Face à ce qui tous les jours nous entoure, que nous ne remarquons peut-être plus, quel regard poser ou s’imposer ?  Questionner l'attention que l'on porte sur le monde qui nous entoure et que l'on rêve, le proche aussi bien que le lointain, l'intime que l'inconnu.
S’éloigner de toute tentative de restitution documentaire, d’objectivité et de témoignage. Mais donner à voir les émotions visuelles, les étonnements et frissons photographiques.
S’abstraire de la réalité en créant des tableaux photographiques, flirtant de temps à temps avec la peinture, pour mettre en avant la charge émotionnelle de la matière et de la couleur. Et de la trace des souvenirs.
Après une licence de cinéma à la Sorbonne, elle sort diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2014.
Après avoir travaillée pendant 6 ans entre agence de communication culturelle (Brunswick Arts) et responsable au sein de galeries contemporaines (La Galerie Rouge et Jean-Kenta Gauthier), elle se consacre entièrement à la pratique de la photographie.
Images like "photographic whispers", Jeanne Grouet mainly works the medium to reveal the invisibility of the links of the field of intimacy and to question our relationship to the immediacy of the visible of the outside world. Through the exploration of the notion of borders, geographically and pictorially, she questions its presumed limits and the principle of exclusion or inclusion. The postulate of the porosity of the borders - as that of the photographic medium - to lean on their possibilities of slipping and change of direction. A photographic approach that gives birth to a plastic research always interwoven in an intimate story. 
Photography as translator. A free but sincere transposition of what the full page of the world inspires, makes me think and feel. An operation of transformation, of putting into images the shapes, colors, lines and materials on which the eyes linger. Faced with a new environment, teeming with new smells, different architecture and foreign sounds, how can we order and bring together this dislocation of the senses? Faced with the things that surround us every day, which we may no longer notice, how do we look at them or impose ourselves? Question the attention we pay to the world around us and that we dream about, the near as well as the far, the intimate as well as the unknown. To avoid any attempt at documentary restitution, objectivity or testimony. Instead, to show visual emotions, astonishment and photographic thrills. To abstract oneself from reality by creating photographic tableaux, occasionally flirting with painting, to bring out the emotional charge of matter and color. And the trace of memories.
After a degree in cinema at the Sorbonne, she graduated from the Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles in 2014.
After working for 6 years in a cultural communications agency (Brunswick Arts) and as a manager in contemporary galleries (La Galerie Rouge and Jean-Kenta Gauthier), she now devotes herself entirely to photography.
Expositions, prix 
2024: Musicophotographie, Metz.
2024: Pré-sélection Athens Photo Festival.
2024 et 2023: Présentation d’un extrait du projet Le Laser Vert avec l’association Arrimage pour le festival « Territoires en Images » , Centre culturel du Crous et Institut de Géographie, Paris. Mention Spéciale du Jury.
2023 : Présentation du film Le Laser Vert, Sajede Sharifi & Jeanne Grouet, Maison Européenne de la Photographie, 16 septembre, Paris
2023 : Projection du film Le Laser Vert, La Nuit de la Roquette, 6 Juillet, Arles
2020 : Ruskaïa, Galerie Agathe Gaillard, Paris, exposition de quatre photographes autour de la Russie et de l’Iran
2019 : Mother Earth, Téhéran, Jee Art Gallery, duo show, 6 août - 6 septembre 2 • Résidence d’un mois en Iran avec Jee Art Gallery
2016 : Le pont bleu au-dessus du rail, Shakirail, 7 - 17 avril
2014 : Échappées Belles, Palais de l’Archevêché, Arles, 6 - 8 juin
2014 : Mixed Border, La Friche Belle de Mai, Marseille, 31 août - 26 octobre
Regards contemporains sur le patrimoine photographique, Musée départemental d’Arles Antiques, Arles, 3 - 14 décembre 2014
Commande photographique en partenariat avec l’Ecole nationale supérieure de la Photographie d’Arles pour l’hôtel le Calendal, Arles, avril 2018
Éditions et publications
2023 : Fisheye Magazine, Pour l'espoir de passer de la nuit au jour, août 2023
Fisheye Magazine, Visions et destins croisés, juin 2020
Fisheye Magazine, Féminin : un amour commun l'un pour l'autre, mars 2020
Échappées Belles, Editions Diaphane, 2014
Patrimoine Photographié, Nouvelles éditions Scala, 2014
Land and Story, auto édition 2016
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